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Textes & musique


Un spectacle littéraire et musical


Le but du spectacle est de faire revivre l'ambiance raffinée des salons précieux du XVIIème et de mettre en espace textes et musiques de l'époque...

Les textes

L'abondance et la diversité des lettres de la marquise pourraient à elles seules fournir la matière à de nombreux spectacles. Le choix s'est par conséquent opéré pour brosser un tableau vivant et parlant de l'époque et du personnage. En contrepoint, des textes d'auteurs contemporains comme Ninon de Lenclos, Molière ou La Fontaine complètent cette approche de la littérature au temps des Précieuses.
Sans s'y cantonner exclusivement, le spectacle privilégie le côté vivant du personnage de Sévigné, témoin spontané de son époque et de ses moeurs.

Les Musiques

Une lettre de Coulanges à Sévigné a fourni quelques pistes pour le choix du répertoire approprié à l'accompagnement des textes. Le 3 février 1696, elle écrit en effet :

Les jeunes gens, pour s'amuser, dansèrent aux chansons, ce qui est présentement fort en usage à la cour. Joua qui voulut, et qui voulut aussi prêta l'oreille au joli concert de Vizé, Marais, Descôteaux et Philibert (…).

(soit un ensemble comportant un théorbe, une viole de gambe et deux flûtes traversières et des personnalités de premier plan attachées à la Chambre du Roy).

Robert de Visée (?1650-1725), guitariste et théorbiste de la Chambre du Roy, avait publié en 1682 et 1686 deux livres de guitare dédiés au Roi qui ont été " réutilisés " dans les Pièces de Théorbe et de Luth mises en partition, Dessus et Basse (ouvrage imprimé en 1716). C'est un des compositeurs les plus importants de l'époque pour les cordes pincées (théorbe, luth ou guitare) et dont la musique mérite assurément d'être mieux connu du grand public.

Marin Marais (1656-1728), violiste favori de Louis XIV, avait publié en 1692 son recueil de Pièces en Trio ; c'est d'ailleurs probablement au sein de celui-ci qu'était pris le répertoire entendu par Sévigné. Avant cela, il avait déjà fait graver son Premier livre de pièces pour Violes.

Les deux flûtistes Philibert et Descôteaux n'ont hélas rien publié, mais un de leurs élèves, Michel de la Barre (1675-1743/44) est néanmoins le premier à avoir publié pour la flûte traversière (en 1702).

Jacques-Martin Hotteterre (1674-1763) le suit de peu et propose un répertoire d'une qualité indiscutable, sans rupture stylistique avec les décennies précédenteslangage très riche, bien que légèrement plus tardives (1708), sont d'une telle qualité que nous n'avons plu résister à l'envie d'en proposer quelques-unes, d'autant que leur style ne révèle aucune réelle coupure avec celui des décennies précédentes.

Contemporain presque exact de la marquise, Pierre Gaultier de Marseille (?1642-1696) fut concurrent sérieux de Lully. Après avoir connu la prison pour dettes, il s'exile à Marseille où il deviendra directeur de l'opéra. Il mourra d'ailleurs noyé au large de Sète, en partant en tournée avec toute sa troupe.

Pour la musique vocale, Jean-Baptiste Lully (1632-1687) et Joseph Chabanceau de la Barre (1633-1678), dont le splendide recueil d'airs de cour est un modèle du genre, ont été choisis.

D'autres musiciens comme François Couperin ou Jacques Morel qui ont publié au début du XVIIIème peuvent également figurer au sein de ce programme. De plus, la découverte dans un recueil des années 1670 de deux pièces pour théorbe de Jacques de Saint Luc (1616-après 1708) - luthiste né à Ath et invité par Louis XIV à se produie à la Cour - nous a donné l'idée d'inclure de la musique "belge" dans ce spectacle.

Il peut se décliner selon plusieurs formules:

- dessus (flûte de voix) et basse (théorbe/guitare baroque & viole de gambe) - 3 musiciens
- théorbe/guitare & viole de gambe - 2 musiciens
- théorbe/guitare baroque - 1 musicien

- avec ou sans costumes

- durée modulables (spectacle en un seul tenant, concert de midi, en deux parties...)
 

                                            … en privilégiant l'accessibilité et le professionnalisme.


 
 

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