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Marie de Rabutin Chantal
Marquise de Sévigné

  • 5 février 1626 : Naissance, place Royale, à Paris, de Marie de Rabutin Chantal. Par son père, elle appartient à une très ancienne et très noble famille de Bourgogne. Sa grand-mère, Jeanne de Chantal, sera plus tard canonisée par l'Église. Sa mère, Marie de Coulanges, est fille d'un financier récemment anobli.
  • 1627 : Mort du père, au siège de l'île de Ré. 1633 : Mort de la mère, dont Mme de Sévigné ne parle jamais.
  • 1637 : Son oncle et sa tante, Philippe et Marie de Coulanges sont ses tuteurs. La famille est nombreuse. Entourée de ses cousins, de ses oncles et tantes, l'enfance de Marie se déroule entre Paris et la maison de campagne des Coulanges à Sucy-en-Brie. Peu de contacts avec la famille paternelle. Elle reçoit une éducation brillante : elle apprend le chant, la danse, l'équitation, les belles lettres, un peu de latin, d'espagnol et surtout l'italien. Son éducation littéraire sera perfectionnée par la suite, grâce à l'amitié de Ménage et de Chapelain.
  • 1644 : Mariage de Mlle de Chantal et du baron Henri de Sévigné (né en 1623), de bonne noblesse bretonne. Parmi les biens de la famille, le château des Rochers dont il est si souvent question dans la correspondance. Un mari séduisant, mais querelleur, dépensier et trop galant.
  • 10 octobre 1646 : Naissance à Paris de Françoise-Marguerite de Sévigné, qui deviendra la comtesse de Grignan.
  • 12 mars 1648 : Naissance aux Rochers de Charles de Sévigné, le « frater ». C'est le début de la Fronde. Henri de Sévigné est du parti du duc de Longueville. Selon Conrart, « il était étrangement frondeur, comme parent du coadjuteur » (Retz).
  • 1650 : Grâce à la dot de sa femme, Henri de Sévigné achète la charge de gouverneur de Fougères. Mme de Sévigné est éconduite de l'hôtel d'Harcourt pour s'être montrée trop « guillerette ».
  • 1651 : Henri de Sévigné se bat en duel pour sa maîtresse, Mme de Gondran. Il est tué. « Ce Sévigné n'était point un honnête homme et il ruinait sa femme qui est une des plus aimables et des plus honnêtes personnes de Paris » (Tallemant des Réaux). Mme de Sévigné, à vingt-six ans, se trouve veuve avec deux enfants à élever. Heureusement une bonne partie de sa fortune a été préservée grâce au « bien Bon », l'abbé de Coulanges. Une séparation de biens entre époux était d'ailleurs intervenue peu après le mariage.
  • 1652 : Violente dispute du duc de Rohan et du chevalier de Tonquedec, dans la ruelle même de Mme de Sévigné. « La véritable cause du malentendu du duc de Rohan et de Tonquedec, est qu'ils étaient tous deux amoureux de la marquise de Sévigné » (Conrart). Mme de Sévigné est très entourée, très célébrée pendant cette période par les poètes Saint-Pavin, Marigny, Montreuil. Parmi ses amis, Mlle de Montpensier (la Grande Mademoiselle), Mlle de la Vergne (qui devient en 1655 comtesse de La Fayette), la veuve du poète Scarron (qui deviendra Mme de Maintenon), Mlle de Scudéry, la romancière qui, en 1657, donne dans la Clélie un portrait de Mme de Sévigné, sous le nom de Clarinte. Statue du roi Louis XIV dans la cour de l'hôtel Carnavalet.
  • 1661 : Véritable prise du pouvoir par Louis XIV. Arrestation de Fouquet, grand ami de Mme de Sévigné. A l'ouverture de la cassette du Surintendant, on trouve, entre autres documents, des lettres de Mme de Sévigné, que le roi lit et trouve « très plaisantes ».
  • 1663 : Françoise-Marguerite de Sévigné danse à la Cour, dans Le Ballet des Arts. L'année suivante, dans Le Ballet des Amours. Elle semble avoir été un temps l'objet de l'attention du Roi.
  • 1664 : Fouquet est condamné à l'emprisonnement à vie.
  • 1665 : Publication de L'Histoire amoureuse des Gaules, où l'auteur, Bussy-Rabutin, fait un portrait cruel de sa cousine, coupable d'avoir refusé de lui prêter de l'argent nécessaire à une campagne militaire. Début d'une longue querelle entre les deux cousins. Plusieurs seigneurs et grandes dames ont été compromis par le livre de Bussy. Celui-ci, en 1666, est exilé en Bourgogne. Il y restera dix-huit ans.
  • 1669 (janvier) : « La plus jolie fille de France épouse, non pas le plus joli garçon, mais un des plus honnêtes hommes du royaume. » Mariage à Paris, de Françoise-Marguerite de Sévigné avec le comte de Grignan, trente-sept ans, deux fois veuf, chef d'une vieille famille provençale. Mme de Sévigné achète, pour son fils, la charge de guidon (porte-enseigne) des gendarmes-Dauphin. M. de Grignan, nommé lieutenant général du Roi en Provence, quitte le premier Paris pour prendre possession de sa charge.
  • 1670 : Naissance à Paris, de Marie-Blanche, fille de Mme de Grignan. A 5 ans, elle entrera au couvent pour toujours.
  • 4 février 1671 : Mme de Grignan part seule rejoindre son époux. « Comprenez-vous bien ce que je souffris ? » Marie-Blanche reste à Paris. C'est le début de la correspondance entre la mère et la fille. « Il faut se consoler et s'amuser en vous écrivant. » En novembre, naissance de Louis-Provence de Grignan.
  • 1672-1673 : Mme de Sévigné rend visite à sa fille, en Provence. Rentre à Paris l'année suivante.
  • 1674-1675 : Mme de Grignan à Paris. Naissance de Pauline de Grignan. En Bretagne, insurrections et répression brutale.
  • 1676 : Mme de Sévigné aux Rochers. Sa « triomphante santé » atteinte pour la première fois. Elle a un rhumatisme qu'elle va soigner à Vichy. Mme de Grignan retrouve sa mère à Paris. Elles sont ensemble jusqu'en 1679, à peu près sans interruption ; Mme de Grignan n'est retournée que quelques mois en Provence, dans le courant de 1677.
  • 1679 : Mort du cardinal de Retz, parent et ami de Mme de Sévigné. Mme de Grignan retourne en Provence. 1681-1684 : Mère et fille ensemble à Paris. Mariage de Charles de Sévigné, en Bretagne, avec Marguerite de Mauron. Ils n'auront pas d'enfants. Ses affaires appellent Mme de Sévigné aux Rochers, où elle demeure un an.
  • 1685 : Retrouvailles de la mère et de la fille. Mme de Sévigné prend les eaux à Bourbon. 1687 : Mort du « bien Bon », oncle et homme d'affaires de Mme de Sévigné.
  • 1688 : Mme de Grignan revient en Provence.
  • 1689 : De Bretagne, Mme de Sévigné va rejoindre sa fille à Grignan. Elle séjourne en Provence jusqu'en 1691, date de son retour à Paris avec les Grignan.
  • 1694 : Retour de Mme de Grignan en Provence. C'est la dernière séparation. Elle est rejointe par sa mère quelques mois plus tard.
  • 1695 : Mariage de Louis-Provence de Grignan avec Anne-Marguerite de Saint-Amans, fille d'un riche intendant. Saint-Simon prête à Mme de Grignan, présentant sa bru, ce mot cruel : « Il faut du fumier sur les meilleures terres. » Mariage de Pauline de Grignan avec le marquis de Simiane.
  • 17 avril 1696 : Mort de Mme de Sévigné au château de Grignan. « C'est une femme forte qui a envisagé la mort avec une fermeté et une soumission étonnantes » (M. de Grignan).
  • 1704 : Mort de Louis-Provence, marquis de Grignan. Il a trente-trois ans et ne laisse pas d'enfants. Le nom des Grignan s'éteint avec lui.
  • 1705 : Mme de Grignan meurt, épuisée par le chagrin et de nombreuses maladies.
  • 1713 : Mort de Charles de Sévigné. Le « sémillant compère » de jadis était devenu un grave janséniste et vivait à Paris, avec sa femme, une existence d'ermite.
  • 1714 : Mort de M. de Grignan, dans une auberge, à Lambesc.
  • 1725 : Première édition des Lettres de Mme de Sévigné (quelques lettres seulement).
  • 1737 : Mort de Pauline de Simiane. Le château des Rochers, le château de Grignan, avec le mobilier et même les portraits de famille sont vendus pour éteindre les dettes des Grignan.

 

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