Les Façons du Temps
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Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736)

    Originaire de Pergola comme l’indique son nom, GIOVANNI BATTISTA PERGOLESI commence sa formation musicale (violon et contrepoint) à Jesi, sa ville natale. En 1725, il entre au Conservatoire de Naples.

Après la composition d’un drame sacré qui tient lieu de mémoire de fin d’études, Il Prodigi della divina grazia nella conversione di San Guglielmo Duca d’Aquitania (La Conversion de Saint Guillaume d’Aqui-taine, 1731) il compose la même année un oratorio (la Fenice sul rogo, ovvero la morte di San Giuseppe), puis un opéra, Alessandro Severo (1732), ainsi que les intermèdes Nerina e Nibbio, puis la Frate’nnammorato.

La qualité mélodique et la limpidité des phrases musicales lui permettent d’inaugurer un nouveau genre, l’opera buffa, ou opéra-comique. Il en donne un modèle avec La Serva Padrona, intermède inclus dans Il Prigionier superbo (1733).

A partir de 1732, devenu maître de chapelle du prince Stigliano, il dirige à Rome sa Messe en fa (1734) ainsi que son opéra L‘Olimpiade (1735).

De retour à Naples, il est nommé organiste à la Chapelle Royale, en attendant le poste de maître de musique. Mais la tuberculose le force à se retirer à Pouzzoles, au couvent des capucins, où il termine son Stabat Mater et meurt à l’âge de 26 ans.


Pierre Baurans (1710-1764) – auteur de la version française

Substitut du procureur-général au parlement de Toulouse, Pierre Baurans monte à Paris dans l’espoir de pouvoir être actif sur la scène théâtrale dans une ville où il serait moins connu. Hélas, son arrivée dans la capitale ne lui procure pas de suite l’occasion de se distinguer. Pauvre et ignoré, il devient répétiteur au collège Louis-le-Grand pour subsister, en attendant de pouvoir montrer ses talents de poète et de musicien.

Baurans se lie d’amitié avec Laruette et Mme Favart, alors toute-puissante à la Comédie-Italienne. Il fréquente aussi Rousseau et d’autres partisans des Italiens dont le rendez-vous ordinaire était le Procope. Ces circonstances réunies font bientôt naître dans son esprit une idée ; il imagine d’accommoder la Serva padrona à la scène française. Après deux mois d’un travail opiniâtre, la traduction du chef-d’oeuvre de Pergolèse est prête à être représentée. Mais le pauvre poète est si timide, ou plutôt si modeste, que sans Mme Favart, il ne se serait peut-être jamais décidé à produire ses rimes devant le public.

Encouragé par la vogue qui suit cette première adaptation, Baurans traduit et fait jouer quelque temps après Il Maestro di musica, du même maître. Quelques temps après, il est victime d’une attaque et, atteint de paralysie, s’en retourne à Toulouse où il meurt.


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